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17 août 2021 2 17 /08 /août /2021 09:58

https://www.leparisien.fr/yvelines-78/mantes-la-jolie-78200/mantes-la-jolie-lautomobiliste-refuse-de-se-soumettre-a-un-controle-de-police-et-recoit-un-tir-de-lbd-a-la-tete-16-08-2021-KMFUFHBGZVC6ZNGTXOCUZZWCVM.php

Par Julie Ménard 
Le 16 août 2021 à 18h32

La mâchoire et le nez fracturés, un hématome multicolore sous l’oreille et 15 jours d’incapacité de travail sous réserve de complications ultérieures. Voilà le bilan médical de M.C., un habitant de Mantes-la-Ville âgé de 19 ans, qui a dû être opéré en urgence après avoir été la cible d’un lanceur de balle de défense (LBD) par des policiers alors qu’il tentait de se soustraire à un contrôle routier.

Les faits remontent au mardi 10 août dernier. Il est environ 19 heures lorsque les agents de la sécurité publique repèrent dans le quartier du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie, une voiture signalée volée. Ils somment le conducteur de s’arrêter mais ce dernier refuse et tente de s’enfuir. Une course-poursuite s’engage alors en voiture. Puis l’automobiliste abandonne le véhicule et part à pied.

« Il n’a même pas fait quelques mètres qu’on lui a tiré dessus, avec ce qui semble être un LBD, indique Me Philippe Quimbel, l’avocat du jeune homme. Jusqu’au moment où il s’enfuit, il est coupable d’infractions caractérisées pour lesquelles il devra répondre de ses actes. Mais il n’y avait pas de mise en danger particulière, il était de dos… C’est quoi la prochaine étape, l’arme de service ? Et si le projectile avait touché la tempe 10 centimètres plus haut ? »

Une procédure ouverte pour vol et recel de véhicule, refus d’obtempérer avec mise en danger d’autrui

Interpellé, le conducteur blessé est emmené au poste où les pompiers sont appelés pour le prendre en charge. À l’hôpital de Mantes-la-Jolie, un lourd dispositif est déployé. « Il y avait cinq fourgons de police, c’était totalement démesuré », estime l’avocat. Son état nécessitant une opération chirurgicale maxillo-faciale, il est ensuite transféré à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, à Paris (XIIIe).

« Depuis sa sortie, il ne fait toujours pas l’objet d’un placement en garde à vue », précise son conseil. Le parquet de Versailles confirme pourtant qu’une procédure est bien ouverte « des chefs de vol et recel de véhicule, refus d’obtempérer avec mise en danger d’autrui ». En parallèle, une seconde enquête a été confiée à l’IGPN, la police des polices, « pour déterminer les circonstances de l’usage de l’arme (LBD) susceptible d’avoir occasionné les blessures ».

Dans le rapport médical que nous avons pu consulter, il est précisé que M.C. a déclaré aux médecins avoir reçu des coups au visage ainsi qu’un tir de LBD. Actuellement en convalescence chez des membres de sa famille, il s’apprête à déposer plainte pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique.

 

« Depuis sa sortie, il ne fait toujours pas l’objet d’un placement en garde à vue », précise son conseil. Le parquet de Versailles confirme pourtant qu’une procédure est bien ouverte « des chefs de vol et recel de véhicule, refus d’obtempérer avec mise en danger d’autrui ». En parallèle, une seconde enquête a été confiée à l’IGPN, la police des polices, « pour déterminer les circonstances de l’usage de l’arme (LBD) susceptible d’avoir occasionné les blessures ».

Dans le rapport médical que nous avons pu consulter, il est précisé que M.C. a déclaré aux médecins avoir reçu des coups au visage ainsi qu’un tir de LBD. Actuellement en convalescence chez des membres de sa famille, il s’apprête à déposer plainte pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique.

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17 août 2021 2 17 /08 /août /2021 09:53
 
 
Stains : deux personnes
grièvement blessées par balles
lors d’un contrôle,
deux policiers en garde à vue

Dans la nuit de dimanche à lundi, des agents de la brigade anticriminalité ont ouvert le feu sur un conducteur et sa passagère, à la suite d’un refus d’obtempérer.

 

 
Par Caroline PiquetJulien Constant et Cindy Bonnaud 
Le 16 août 2021 à 13h11, modifié le 16 août 2021 à 16h30

Les images, impressionnantes, sont devenues virales sur les réseaux sociaux. Deux policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Seine-Saint-Denis ont grièvement blessé par balles un conducteur et sa passagère lors d’un contrôle opéré dans la nuit de dimanche à lundi à Stains.

Les faits se sont déroulés vers 1h30 du matin, à l’angle du boulevard Maxime-Gorki et de la rue Salvador-Allende. Après un refus d’obtempérer, un équipage de la BAC décide de procéder au contrôle du conducteur d’une Citroën et de sa passagère. Les policiers parviennent à immobiliser le véhicule, qui coupe aussitôt le contact.

La voiture aurait percuté un policier

Mais le conducteur de la Citroën aurait rallumé le contact et brusquement fait marche arrière, « percutant un policier qui se trouvait à l’arrière du véhicule », précise une source proche de l’enquête. C’est à ce moment-là que deux policiers auraient fait usage de leur arme, tirant à huit reprises.

Le conducteur aurait été touché par trois projectiles, dont un a touché le thorax. La passagère, pour sa part, aurait été blessée dans le dos. Le premier a été conduit en état d’urgence absolue à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris (XVe). La seconde a été prise en charge à la Pitié Salpêtrière, toujours à Paris (XIIIe). À ce stade, leurs pronostics vitaux ne sont plus engagés. « Le conducteur et la passagère se sont respectivement vus fixer 45 et 100 jours d’ITT », indique une source judiciaire.

________________________
 
EXTRAIT article MEDIAPART sur le sujet :
"Les conditions dans lesquelles les policiers ont fait feu sur le conducteur et sa passagère interpellent. D’abord en raison du nombre de balles tirées à l’intérieur du véhicule sans jamais chercher à l’immobiliser, en visant par exemple les pneus. Par ailleurs, dans la vidéo partagée sur les réseaux sociaux, aucun élément ne permet d’identifier les policiers, qui ne portent pas de brassard et n’ont pas allumé de gyrophare. On ne les entend pas non plus adresser la moindre sommation avant de faire feu. En revanche, on voit un policier en train de grimper par la fenêtre du conducteur dans les premiers instants, méthode qui interroge et qui a pu faire penser au conducteur qu’il n’était pas en présence de policiers mais de braqueurs."
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15 août 2021 7 15 /08 /août /2021 11:29

https://marsactu.fr/apres-la-mort-de-souheil-tue-par-un-policier-la-legitime-defense-en-question/

Après la mort de Souheil,
tué par un policier,
la légitime défense en question
le 13 Août 2021
 

Ce mercredi, des centaines de personnes défilaient pour demander à ce que toute la lumière soit faite sur la mort de Souheil, 19 ans, mort, le 4 août dernier, après avoir été touché par un tir policier. À la Belle-de-Mai, les témoignages se multiplient pour contester la thèse initiale de la légitime défense.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/marseille-marche-blanche-pour-souheil-mourir-d-un-controle-routier-n-est-est-inacceptable-2211628.html

Marseille : marche blanche pour Souheil,
"Mourir d'un contrôle routier
est inacceptable."
Une semaine après la mort d'un jeune homme abattu lors d'un contrôle de police, la famille a organisé une marche blanche mercredi 11 août. Elle réclame l'ouverture d'une information judiciaire pour comprendre les raisons de ce drame.
Publié le 12/08/2021 à 16h48 Mis à jour le 12/08/2021 à 16h50
 
La manifestation partie du Vieux-Port a rejoint la préfecture dans le calme.

Une semaine après la mort de Souheil El Khalfaoui, une marche blanche a été organisée par sa famille. Ce Marseillais de 19 ans a été abattu dans le quartier de la Belle-de-mai, lors d'un contrôle de police. Partis du Vieux-port vers 19 heures, les participants ont réclamé l'ouverture d'une information judiciaire. 

Les faits remontent au mercredi 4 août : contrôlé à bord de sa voiture, Souheil El Khalfaoui aurait reculé blessant un des policiers. Son collègue a alors ouvert le feu, blessant mortellement le jeune homme au thorax. 

Comment? Pourquoi? Un contrôle routier d'une voiture à l'arrêt se termine par la mort de Souheil 19 ans.

 

Deux enquêtes ont été ouvertes. Une pour homicide involontaire, confiée à l'IGPN , la police des polices, et une enquête pour violence avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique, ouverte par le parquet de Marseille. La famille craint que l'IGPN classe l'affaire en légitime défense et qu'il n'y ait pas de reconstitution. 

"De nombreux éléments viennent en contradiction de la version de la police"

"L'objectif de la marche est de demander l'ouverture d'une information judiciaire, explique Samia, la tante du jeune conducteur. Mourir lors d'un contrôle routier c'est inacceptable."

Venue de Seine-Saint-Denis, elle explique avoir recueilli les témoignages du voisinage sur le lieu du drame : "Énormément de vidéos ont circulé, de nombreux éléments viennent en contradiction de la version de la police." La famille de la victime bveut notament savoir si des gestes de premiers secours ont bien été effectués. 

Selon la préfecture, 300 personnes ont participé à la marche blanche.
Selon la préfecture, 300 personnes ont participé à la marche blanche. © Loïc Perrier / France TV

Appel au calme

T-shirt blanc sur le dos et ballons dans les mains, la famille a été rejointe par de nombreux participants. Selon la préfecture, 300 personnes ont ainsi défilé dans les rues. 

En tête de cortège, la famille a appelé au calme. "Certes mon fils avait déjà eu affaire à la police, témoigne le père de Soumheil au micro devant la foule. Mais rien de tout cela n'amoindrit le respect dû à sa vie." 

Dans la foule, association de quartiers et anonymes sont venus apporter leur soutien."Je suis venue par solidarité, explique Yassine. Je n'imagine même pas si ça avait été mon frère ou mon cousin." 

En marge du défilé, des slogans ont été collés sur les murs de la ville, avec une question : "Qui nous protège de la police?". En 2019, le nombre d'enquêtes menées par l'IGPN a bondi de 23,7% par rapport à 2018. Dont la moitié visant des violences commises par les forces de l'ordre.

La manifestation partie du Vieux-Port a rejoint la préfecture dans le calme. © Loïc Perrier / France TV
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22 juillet 2021 4 22 /07 /juillet /2021 11:04
Laurent Wauquiez veut autoriser
la reconnaissance faciale
dans les gares et les trains

Lundi 19 juillet prochain, Laurent Wauquiez présentera à l’assemblée de la région Auvergne-Rhône-Alpes un projet de délibération pour lui permettre de déployer la reconnaissance faciale dans les gares, de financer l’achat de logiciel d’analyses comportementales et de multiplier les caméras de vidéosurveillance. C’est un pur projet de Technopolice, dangereux et illégal, que l’assemblée plénière du conseil régional se doit de rejeter.

Après les mensonges et les fantasmes sécuritaires de Valérie Pécresse en Île-de-France, Laurent Wauquiez veut lui aussi faire la promotion de la Technopolice dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Lundi 19 juillet prochain, jour de l’assemblée générale du conseil régional, il présentera un projet qu’il entend bien faire voter (le projet, qui nous été transmis par le groupe « Les Écologistes » de la région est disponible ici). Au programme, notamment :

– « accompagner, [dans les trains régionaux et les gares] à titre expérimental, un premier dispositif de reconnaissance faciale, uniquement accessible aux autorités compétentes » ;

– « déployer la vidéoprotection à l’intérieur des cars scolaires et interurbains » ;

– « poursuivre l’équipement en caméras de vidéoprotection en temps réel des trains régionaux » ;

– « renforcer le bouclier “vidéoprotection” avec 10 000 caméras supplémentaires et en l’étendant à la vidéoprotection intelligente ainsi qu’à l’expérimentation de systèmes innovants (exemple : la technologie biométrique…) ».

Logique sécuritaire sans fin

Dans le document, Laurent Wauquiez revient ainsi sur sa politique de sécurité des dernières années : déploiement massif de caméras dans les gares, les trains et les lycées, financement de la vidéosurveillance en temps réel… Selon lui, cela ne suffit toujours pas : il faut surveiller encore plus et « intégrer de nouveaux espaces », comme les « stationnements des vélos, certains ascenseurs, passages souterrains, passerelles », sans oublier « l’ensemble des transports scolaires ». Filmer tout, tout le temps, en temps réel, ne plus laisser un seul espace de libre à l’anonymat. Peut-être rejoindra-t-il Christian Estrosi qui veut maintenant mettre des projecteurs de lumière ultra-puissants dans la ville qui se déclencheraient en cas d’attroupements : comme si l’ombre était liée à la criminalité.

On imagine tristement leur ville rêvée : partout de la lumière et des caméras, la ville transformée en un grande un espace où des robots dissèquent et analysent nos moindres gestes.

Reconnaissance faciale et analyse comportementale

Car évidemment, le projet de Laurent Wauquiez rejoint un son de cloches que l’on entend de plus en plus du côté des promoteurs de la Technopolice : toutes ces caméras ne serviraient selon eux à rien si des logiciels d’ « intelligence artificielle » ne venaient pas aider à alerter sur les comportements préalablement établis comme « suspects ». C’est une inversion de logique : alors que la vidéosurveillance est toujours contestée, et puisque son efficacité est régulièrement remise en question (la Cour des comptes en parlait encore en 2020), ses promoteurs affirment qu’il faut donc aller encore plus loin.

Dans la même lignée, Laurent Wauquiez veut expérimenter la reconnaissance faciale et financer l’équipement des communes en logiciels de vidéosurveillance automatisée (la délibération telle que présentée est d’ailleurs étonnamment floue : « reconstituer rapidement a posteriori le parcours de délinquants ou criminels dans les trains régionaux »).

Alors même que de tels dispositifs seraient illégaux car ils ne remplissent en aucun cas les critères posés par la loi française ou le droit européen (voir notamment la directive Police-Justice) : ils n’obéissent nullement à une « nécessité absolue », ne présentent pas les « garanties appropriées » et ne sont encadrés par aucun texte spécifique (comme l’exige pourtant l’article 10 de la directive Police-Justice).

C’est pour cela que nous avons gagné contre le projet de portiques de reconnaissance faciale à Nice et Marseille (voir notre article ici), que nous avons attaqué le projet de surveillance de Marseille (voir notre article ici) et que nous sommes en ce moment devant le Conseil d’État contre la reconnaissance faciale via le fichier des traitements des antécédents judiciaire (voir notre article).

Surenchère sécuritaire et élection présidentielle

Il est probable que Laurent Wauquiez et son équipe soient parfaitement conscients de l’illégalité de leur projet. On imagine que, comme Valérie Pécresse ou Christian Estrosi, la véracité de leur propos ou la légalité de leurs actions ne les intéressent que peu. Ils veulent avant tout mettre en avant une idéologie sécuritaire, qu’ils imaginent flatter une certaine catégorie d’électeurs en vue des échéances électorales à venir. A chaque échéance, ils iront donc un peu plus loin dans leurs propositions.

Il faut que cessent ces projets mis en place illégalement par la classe politique, comme l’usage de drones par la police l’année dernière et tous ces projets technopoliciers que nous avons pu participer à faire échouer. Il faut leur opposer, aujourd’hui et demain, notre refus de la surveillance biométrique et du tout-sécuritaire. Il nous faut dénoncer leurs fantasmes totalitaires. Nous appelons le conseil régional à s’opposer lundi prochain à ce projet de délibération.

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22 juillet 2021 4 22 /07 /juillet /2021 08:20
 
 
Violences policières
Mort d’Amadou Koumé : trois policiers
pourraient être jugés
pour «homicide involontaire»
Le parquet de Paris a requis un procès en correctionnelle pour «homicide involontaire» contre trois agents, dans l’enquête sur la mort du jeune homme qui avait subi une longue clé d’étranglement et un plaquage ventral lors de son arrestation à Paris en 2015.
par LIBERATION et AFP
publié le 21 juillet 2021 à 14h43
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https://www.liberation.fr/france/2020/06/16/l-abandon-de-la-cle-d-etranglement-par-la-police-attendra-encore-un-peu_1791399/
par Ismaël Halissat
publié le 16 juin 2020 à 15h30

Le ministère de l'Intérieur n'est finalement pas pressé de mettre un terme à la clé d'étranglement. L'annonce faite par Christophe Castaner le 8 juin était pourtant claire : «Si un policier ou un gendarme doit maintenir quelqu'un au sol lors de son interpellation, il sera désormais interdit de s'appuyer sur sa nuque ou son cou.» Mais sous la pression des syndicats de policiers, la Place Beauvau a vite reculé. En fin de semaine dernière, les différentes organisations ont été reçues au ministère, tandis que des rassemblements de policiers étaient organisés devant de nombreux commissariats. «S'il ne veut pas avoir la France policière à feu et à sang, il va bien devoir rétropédaler. On a face à nous un ministère chancelant», menaçait, après son rendez-vous, Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat majoritaire chez les gardiens de la paix, Unité SGP Police.

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22 juillet 2021 4 22 /07 /juillet /2021 07:59

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/controles-au-facies-sans-reponse-des-autorites-des-ong-assignent-letat-en-justice-20210722_FOPYJGOFNJCEZBCPIT27MJDVSE/

par Ismaël Halissat
publié le 22 juillet 2021 à 7h00

L’Etat déjà condamné

«Un soupçon objectif et individualisé»

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20 juillet 2021 2 20 /07 /juillet /2021 14:12
 
Affaire Steve : le commissaire chargé
du dispositif policier mis en examen
pour homicide involontaire

Steve Maia Caniço s’était noyé dans la Loire lors de la fête de la musique en juin 2019 à Nantes après une intervention controversée des policiers.

Par L'Obs avec AFP

Publié le 20 juillet 2021 à 12h46 Mis à jour le 20 juillet 2021 à 13h03
 

Le commissaire divisionnaire Grégoire Chassaing, chargé du dispositif policier au moment de la chute dans la Loire de Steve Maia Caniço à Nantes en juin 2019, a été mis en examen pour homicide involontaire, a appris l’AFP ce mardi 20 juillet auprès du parquet de Rennes.

« Il conteste les motifs et les termes de sa mise en examen mais il ne souhaite faire aucun commentaire sur une instruction en cours », a déclaré à l’AFP son avocat Me Louis Cailliez.

Un autre commissaire, Thierry Palermo, directeur départemental de la sécurité publique au moment des faits, a lui été placé sous le statut de témoin assisté à l’issue de son audition lundi par le juge d’instruction en charge de l’affaire, selon le procureur de Rennes Philippe Astruc.

La maire de Nantes aussi convoquée devant le juge

Six personnes physiques et deux personnes morales sont convoquées par le juge d’instruction dans cette affaire, d’ici à la fin du mois de septembre.

Les autres personnes convoquées sont la maire (PS) de Nantes Johanna Rolland et son ancien adjoint à la sécurité Gilles Nicolas, l’ancien préfet de Loire-Atlantique Claude d’Harcourt ainsi que le directeur de cabinet du préfet en poste au moment des faits. La mairie de Nantes et Nantes Métropole sont également convoquées en tant que personnes morales.

Steve Maia Caniço, un animateur périscolaire de 24 ans, avait disparu après une opération policière controversée lors d’une soirée électro en bord de Loire dans la nuit du 21 au 22 juin 2019. Son corps avait été retrouvé noyé dans le fleuve plus d’un mois plus tard.

L’analyse des relevés de son téléphone a permis de situer le moment de sa chute dans la Loire à 4h33, « soit dans le temps de l’intervention de la police nationale » sur le quai Wilson où se déroulait la soirée, avait indiqué mi-juin le procureur de Rennes.

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20 juillet 2021 2 20 /07 /juillet /2021 13:17

20 juillet 2021

 

« La Mexicaine » à la française
RESISTONS ENSEMBLE - bulletin numéro 198 – du 20 juillet 2021

« Une mexicaine » dans le jargon policier c’est quand des flics arrangent les faits à leur manière pour faire tomber quelqu’un ou protéger un des leurs, quitte à violer la loi. Une pratique difficile à constater, la plupart du temps : en cas de brutalités policières, c’est parole contre parole, et à ce petit jeu c’est toujours le représentant de l’Etat qui a le dessus. Alors, pour quelqu’un de « défavorablement connu des services de police » – expression vide de sens, symptomatique du travail de discrédit systématique de l’institution à l’encontre des victimes de violences policières – aucune chance. L’usage du délit d’outrage et rébellion en est un exemple flagrant. Plusieurs affaires récentes nous ont apporté un éclairage rare sur cette pratique.
Pour Adnane qui a perdu un œil suite à un tir de LBD, les enquêteurs sont allés jusqu’à espionner leur propre collègue… du jamais vu. Plus rare encore, les éléments de l’enquête ont filtré dans la presse, mettant crûment à jour les rouages de la mexicaine.
Autre affaire. Dans le procès largement médiatisé de l’attaque de Viry-Châtillon aux Assises, la défense a mis a jour les manœuvres des OPJ dans la rédaction des PV d’interrogatoire, en demandant à les comparer aux enregistrements vidéo des gardes à vue. Tronqués, biaisés, ils avaient conduit à des condamnation. Un jeune homme a ainsi écopé de 18 ans de prison en 1ere instance avant d’être acquitté. Il a tout de même passé quatre ans en détention préventive. Des plaintes pour faux et usage de faux ont été déposées. Quand « la mexicaine » est trop pimentée, la justice ne suit pas… un désaveu qui suscitera une surenchère policière et politique criant au laxisme de la justice et réclamant une forme de condamnation automatique.
La police, un exemple de déontologie ? Censée représenter et donc respecter la loi ? Fallait il ces affaires pour s’apercevoir qu’entre la soupe idéalisée qu’on nous sert et la réalité il y a un monde ? Combien « La mexicaine » a-t-elle de petites sœurs cachées ? Combien de tués, de mutilés sans que les auteurs soient inquiétés ? Combien de fichiers de police en dehors des lois , de tirs de LDB en dehors du cadre réglementaire ?…
Des quartiers populaires maintenus en bas de l’échelle sociale, sauf lorsqu’il s’agit d’en faire un laboratoire du sécuritaire ou pour de la cosmétique électoraliste, une stigmatisation de l’immigré, du musulman : voilà comment les gouvernements successifs adoptant le prisme de l’extrême droite, nous servent une vision polarisée de la société. Le jeune des cités, le migrant, le manifestant, autant d’ennemis providentiels, moteurs des politiques sécuritaires, outils de division, pour déployer le paravent qui cachera la misère engendrée par leur politique. La police suit, s’engouffre dans l’équation « jeune des quartiers = danger à mater ». Il faut maintenir tranquilles ceux qui ont le plus de raison de se révolter, les premiers touchés par les inégalités sociales, le racisme… et là tout les moyens sont bons… L’existence des « mexicaines » n’a rien d’étonnant, elle ne sont au final qu’une expression logique d’un rapport de domination.

 

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20 juillet 2021 2 20 /07 /juillet /2021 08:39
  La police du Commissariat d'Argenteuil  se signale à nouveau par de graves violences au cours d'une interpellation d'un jeune le 29 Janvier dernier. Rendus furieux par la découverte dans le téléphone du jeune homme, de la photo d'un de leur collègue membre de la BAC, déguisé en strip-teaseuse, les policiers vont s'acharner sur lui pendant 40mn, le brutalisant de coups et de tirs de Taser. 
Ce qui est exceptionnel dans cette affaire, ce ne sont pas ces violences policières hélas, très fréquentes  dans nos quartiers, ce qui est exceptionnel, c'est que leurs trois auteurs ont été mis en examen et même l'un des trois suspendu. Habituellement, les policiers voient leur impunité garantie, par le système. Deux faits expliquent la mise en examen des 3 policiers, l'utilisation abusive et disproportionnée du Taser, mais surtout l'intervention d'un membre de la brigade qui a dénoncé les faits et brisé l'omerta.
Combien de violences policières ont été couvertes par le silence complice à l'intérieur de la maison police, voire des faux procès-verbaux, des fausses déclarations de policiers pour se couvrir entre eux,  "une mexicaine" dans le jargon policier. E.L.
 
Trois policiers d'Argenteuil
mis en examen pour des violences
sur un jeune homme de 19 ans
Mardi 20 juillet 2021 à 7:31 -
Par Emmanuel Grabey, France Bleu Paris
 

Un jeune homme de 19 ans témoigne avoir été victime de violences policières en janvier dernier, une information de nos confrères de franceinfo. Il aurait reçu plusieurs coups et de nombreuses décharges de Taser. Trois policiers d'Argenteuil ont depuis été mis en examen, et l'un d'entre eux suspendu.

Le Taser de l'un des policiers a été utilisé près de trente fois en dix minutes pendant ce contrôleLe Taser de l'un des policiers a été utilisé près de trente fois en dix minutes pendant ce contrôle © Radio France - Antonin Sabot
Trois policiers d'Argenteuil ont été mis en examen début juin et l'un d'entre eux a été suspendu, pour des faits de violences sur un jeune homme de 19 ans, selon les informations de nos confrères de franceinfo. Le 29 janvier dernier, Jonathan (son prénom a été modifié) a reçu de nombreuses décharges de Taser et plusieurs coups pendant un contrôle d'identité à Cormeilles-en-Parisis, près d'Argenteuil. Ce jour-là, vers 15h, il traine avec des amis dans le hall d'un immeuble, quand une équipe de policiers se dirige vers eux pour les contrôler. Jonathan tente de prendre la fuite, mais les policiers le rattrapent, et découvrent dans son téléphone une photo d'un policier de la Brigade anti-criminalité d'Argenteuil qui circulait à l'époque sur les réseaux sociaux.

On y voit le fonctionnaire de police habillé en short en cuir, bas résille, et maquillé. À partir de ce moment là, Jonathan va vivre un cauchemar pendant de longues minutes. "J'ai déjà pris des claques par des policiers", témoigne-t-il . "J'ai vu de la colère et de la haine dans les yeux des policiers"

"Là, c'était autre chose. C'était des coups de Taser, des coups de poing pendant 40 minutes. J'ai vraiment cru que j'allais mourir cette fois-ci. Je leur ai dit d'arrêter, je tremblais et je tombais. Ils ont insulté ma mère de chienne, ils ont dit qu'ils voulaient attraper ma copine et la violer. Ils m'ont dit qu'en arrivant au commissariat, je pouvais me faire violer."

Le Taser mis en marche près de 30 fois en dix minutes

Jonathan finit par repartir en boîtant, porté par deux de ses amis. Il prévient alors sa mère, qui l'amène au commissariat pour déposer plainte contre ces policiers. Une enquête est ouverte, mais les fonctionnaires nient en bloc. Toutefois, deux éléments vont mettre à mal le témoignage des forces de l'ordre. D'abord, selon l'expertise que franceinfo a pu consulter, le Taser utilisé par l'un des policiers a été mis en marche près de trente fois en moins de dix minutes au moment du contrôle. Et puis l'un des policiers de la brigade a craqué : devant les enquêteurs, il a confirmé les violences commises par ses collègues. "Je ne suis pas responsable des actes de mes collègues", peut-on lire dans sa déposition, "même si je me suis déjà rendu compte que dans notre groupe parfois, les contrôles n'étaient pas faits comme ils devraient l'être. L'un de nous aurait du dire stop, notamment sur ce contrôle. J'aurais du intervenir mais vous devez comprendre, c'est compliqué de dire stop pour la suite de ma carrière, et surtout pour mes relations avec mes collègues de brigade." 

Les collègues de ce policier affirment quant à eux que Jonathan était véhément lors du contrôle. Ils nient aussi tout usage disproportionné de la violence. Jonathan, lui, est encore traumatisé par cette scène six mois après. Il a encore aujourd'hui du mal à dormir, manger et même à sortir de chez lui.

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19 juillet 2021 1 19 /07 /juillet /2021 10:26
5 ans après, la justice essaie encore une fois de faire valider par les experts médicaux l'explication de la mort d'Adama dans laquelle l'intervention des gendarmes ne serait pour rien !! Mort dans la cour de la gendarmerie ... sans que l'intervention des gendarmes sur son corps - le plaquage ventral reconnu par les gendarmes - y soit pour quelque chose, alors que l'autopsie a mis en évidence l'asphyxie !! 
Rappelons que dans l'affaire Ali Ziri,  décédé à sa sortie du Commissariat  d'Argenteuil en 2009, la justice française après des années de procédure, a conclu par un non-lieu pour les policiers, responsables du pliage,( cause de l'asphyxie mise en évidence par l'autopsie), en cherchant à la mort de Monsieur Ziri une cause pathologique indépendante de l'intervention des policiers, il serait mort de la décompensation d'une malformation cardiaque - improuvable et ignorée de lui -, une mort naturelle en quelque sorte. Finalement la Cour de cassation, avait conclu dans son dernier arrêt de non-lieu pour les 3 policiers en 2016, "on ne peut pas savoir de quoi est mort Monsieur Ziri ". Cependant  la Cour Européenne des Droits de l'Homme a acté la responsabilité de l'Etat français et de sa police en le condamnant  en 2018.
La lutte continue pour empêcher la répétition de ses sinistres manipulations pour obtenir l'impunité des forces de l'ordre, et obtenir vérité et justice pour Adama Traoré !
E.L.
 
 
 
Affaire Adama Traoré :
5 ans après, 2000 personnes
réclament «vérité et justice»
à Beaumont-sur-Oise

La foule était une fois de plus présente ce samedi à la marche pour réclamer le procès des gendarmes ayant interpellé Adama Traoré, le 19 juillet 2016. Tandis que les juges d’instruction demandent un complément d’expertise aux médecins belges pour élucider les causes de la mort du jeune homme.

Par Frédéric Naizot 
Le 17 juillet 2021 à 20h29

Quasiment cinq ans après la mort d’Adama Traoré, décédé à la suite de son interpellation par les gendarmes le 19 juillet 2016, près de 2000 manifestants ont répondu ce samedi à l’appel du comité Adama et ont participé à la marche. « Nous sommes là encore, cinq ans après pour continuer à réclamer la vérité et la justice pour Adama. Cinq ans que la justice ignore les cris de la famille Traoré. Cinq ans que la France ne veut pas donner cette vérité. Nous continuons à demander la mise en examen des trois gendarmes », a souligné la sœur d’Adama, Assa Traoré, avant que le cortège ne se mette en route.

Un cortège en tête duquel se trouvait Bagui Traoré, le petit frère d’Adama, tout juste acquitté par la cour d’assises du Val-d’Oise, le 9 juillet, dans l’affaire des tirs contre les gendarmes lors des émeutes ayant éclaté après la mort d’Adama. À l’issue du procès, deux hommes ont été condamnés par la cour d’assises, qui a en revanche constaté l’absence de preuve à l’encontre de Bagui Traoré. Cet acquittement doit être perçu, a indiqué ce dernier, comme « une brèche dans laquelle on doit passer pour le jugement des gendarmes ».

 
 
 
Beaumont-sur-Oise, ce samedi. Le cortège, en tête duquel se trouvait Bagui Traoré, le petit frère d’Adama, est parti de la gare de Persan.
Beaumont-sur-Oise, ce samedi. Le cortège, en tête duquel se trouvait Bagui Traoré, le petit frère d’Adama, est parti de la gare de Persan. LP/Frédéric Naizot

Le cortège parti de la gare de Persan s’est arrêté quelques minutes devant la gendarmerie où Adama avait trouvé la mort. L’occasion pour Assa Traoré de dénoncer les médailles attribuées aux trois militaires ayant interpellé son frère. « Ils ont été récompensés pour avoir interpellé Adama, pour l’avoir tué. C’est une honte. ». « J’ai le cœur qui saigne », a ajouté la mère d’Adama.

«Le combat, on ne le lâchera pas»

Assa Traoré n’a pas éludé par ailleurs le complément d’expertise ordonné par les juges d’instruction chargés de l’enquête sur la mort d’Adama, le qualifiant toutefois de « scandale et de honte ». Ce complément d’enquête concerne de nouveaux témoignages recueillis par les enquêteurs, décrivant Adama comme anormalement essoufflé et fatigué à l’époque, ayant des vertiges. Il concerne également le dossier médical de la médecine du travail d’Adama, datant de 2014, ainsi qu’un arrêt de travail. Ces éléments ont été adressés aux quatre médecins belges ayant livré un rapport en janvier dernier. Ils devront dire si ces nouveaux éléments sont de nature à modifier leurs conclusions, qui évoquaient un coup de chaleur, le poids des gendarmes et dans une moindre mesure une maladie génétique et une pathologie rare.

« Nous avons une justice qui protège les gendarmes, a réagi vivement Assa Traoré. Nous sommes dans un déni de justice. Nous avons tous les éléments pour que les gendarmes soient jugés et condamnés. Le combat, on ne le lâchera pas, pour la liberté de tous. La nouvelle expertise doit être rendue avant le 31 août. Nous l’attendons de pied ferme. »

Après le centre-ville de Beaumont, le quartier de Boyenval, le cortège à la fin duquel les militants du NPA (Nouveau parti anticapitaliste) et les Gilets jaunes avaient pris place, s’est ensuite dirigé vers les bords de l’Oise ou plusieurs artistes devaient se produire sur scène. « Je suis venu plusieurs fois pour commémorer la mort d’Adama. Il ne faut pas oublier dans quelles circonstances il a été tué », confie un manifestant francilien. « Je suis là chaque année, ajoute un autre, venu de Paris. D’abord en soutien au combat mené par le comité Adama et par Assa. S’il n’y avait pas eu leur pugnacité, l’enquête n’aurait pas été menée avec la même vigueur. Et puis aussi contre les violences policières. D’autres prénoms que celui d’Adama ont été prononcés. »

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