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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 19:36
 
 
Val-d'Oise: des centaines de manifestants à
Sarcelles, un an après la mort d'Ibrahima Bah
Cy.C avec AFP
Le 10/10/2020 à 18:11
 
Un an après la mort du jeune homme, ses proches réclament d'avoir accès aux images de vidéosurveillance qu'a pu visionner leur avocat, et jugent la police responsable de son décès.

 

Au cri de "Pas de justice, pas de paix", plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans le calme à Sarcelles, dans le Val-d'Oise, un an après la mort d'Ibrahima Bah, survenue après un accident de moto à proximité d'une opération de police.

Dans le cortège mené par une centaine de motos pétaradant en hommage à "Ibo", étaient notamment présents Assa Traoré, la soeur d'Adama Traoré, mort en 2016 après avoir été interpellé par des gendarmes, et Théo Luhaka, grièvement blessé par des policiers à Aulnay-sous-Bois en 2017.

"On veut les vidéos"

Le 6 octobre 2019 à Villiers-le-Bel, Ibrahima Bah, 23 ans, était passé à moto près de policiers qui avaient fait arrêter un autre véhicule. Un fonctionnaire lui avait demandé de ralentir. "Dans des circonstances que l'enquête devra déterminer", le motard avait chuté et percuté un poteau métallique, avait dit le procureur de Pontoise peu après les faits.

Un an après, ses proches réclament d'avoir accès aux images de vidéosurveillance qu'a pu visionner leur avocat, et jugent la police responsable de son décès.

"La position de la fourgonnette avant et après montre (...) qu'ils ont tué Ibrahima", a estimé son frère aîné, Diané Bah, face à des manifestants qui scandaient : "Police partout, justice nulle part", "Justice pour Ibo" ou encore "On veut les vidéos".

L'enquête toujours en cours

"Il n'y avait pas moins de trois caméras, des témoins qui sont traumatisés parce que personne ne les appelle pour les entendre, et les policiers n'ont même pas été auditionnés un an plus tard", a-t-il dénoncé.

La famille de la victime avait déposé plainte contre X pour homicide volontaire. L'enquête a été confiée à l'IGPN. "Des expertises sont en cours", notamment sur le fourgon de police, a affirmé une source proche de l'enquête. Villiers-le-Bel avait déjà été marqué par le décès en 2007 de deux adolescents dans la collision entre leur moto et une voiture de police. "Aujourd'hui la police a le droit de décider qui va vivre ou mourir. Des Ibo, il ne devrait pas y en avoir", a lancé Assa Traoré. "Personne n'a de droit de mort sur nous, (....) les personnes non blanches", a-t-elle dit.

A ses côtés, Eléonore, la soeur de Théo Luhaka, a dit sa rage de voir "la famille des proches de victimes de violences policières" "s'agrandir" continuellement. Fin septembre, le parquet de Bobigny a demandé le renvoi des trois policiers qui avaient agressé son frère devant une cour d'assises pour violences volontaires.

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