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19 juillet 2017 3 19 /07 /juillet /2017 16:23

http://tempsreel.nouvelobs.com/justice/20170718.OBS2265/adama-traore-serait-mort-avant-l-arrivee-des-secours.html

Les médecins venus porter secours à Adama Traoré à la gendarmerie de Persan, il y a un an jour pour jour, ne disposaient pas des informations permettant de tout mettre en œuvre pour ramener à la vie le jeune homme de 24 ans retrouvé gisant mort sur le sol. Ils affirment avoir été "envoyés sur un faux truc", avec un "bilan" qui ne correspond pas à la réalité.

Pendant qu’ils interviennent le 19 juillet 2016, les médecins se disent "un peu surpris là, en fait" de découvrir la victime en arrêt cardio-respiratoire, alors qu’ils ont seulement été informés - sans qu'on sache par qui - d’une "crise convulsive, durée trois minutes" avec "antécédent épilepsie". Ils comprennent aussi qu’Adama Traoré est en fait mort avant l’arrivée de tout secours.

C’est ce que révèle une nouvelle expertise technique sur les enregistrements sonores des échanges du Samu, que "l’Obs" a pu consulter. Celle-ci fait suite à une demande de l'avocat de la famille, maître Yassine Bouzrou, auprès des magistrates parisiennes. Les proches d’Adama Traoré avaient jugé les retranscriptions du premier rapport incomplètes. Celles-ci évoquaient pourtant déjà une situation qui "a merdé du début à la fin". Une transmission d’informations partielles ou fausses du début à la fin de l’intervention, confirmée aujourd’hui par cette nouvelle expertise. La sœur de la victime, Assa Traoré, souligne :

"Ces éléments me font dire une nouvelle fois que les forces de l’ordre n’ont pas aidé mon frère à vivre. Et nous confortent dans nos accusations de non-assistance à personne en danger à l’égard des gendarmes."
(...)

Pendant qu’ils interviennent le 19 juillet 2016, les médecins se disent "un peu surpris là, en fait" de découvrir la victime en arrêt cardio-respiratoire, alors qu’ils ont seulement été informés - sans qu'on sache par qui - d’une "crise convulsive, durée trois minutes" avec "antécédent épilepsie". Ils comprennent aussi qu’Adama Traoré est en fait mort avant l’arrivée de tout secours.

C’est ce que révèle une nouvelle expertise technique sur les enregistrements sonores des échanges du Samu, que "l’Obs" a pu consulter. Celle-ci fait suite à une demande de l'avocat de la famille,
maître Yassine Bouzrou, auprès des magistrates parisiennes. Les proches d’Adama Traoré avaient jugé les retranscriptions du premier rapport incomplètes. Celles-ci évoquaient pourtant déjà une situation qui "a merdé du début à la fin". Une transmission d’informations partielles ou fausses du début à la fin de l’intervention, confirmée aujourd’hui par cette nouvelle expertise. La sœur de la victime, Assa Traoré, souligne :

"Ces éléments me font dire une nouvelle fois que les forces de l’ordre n’ont pas aidé mon frère à vivre. Et nous confortent dans nos accusations de non-assistance à personne en danger à l’égard des gendarmes"
(...)

Le problème, c’est que ces données sont toutes fausses. Le dossier médical d’Adama Traoré ne fait aucunement mention d’une quelconque épilepsie. Et les examens toxicologiques ont établi par la suite que la victime n’était, le 19 juillet 2016, sous l’emprise ni d’alcool ni de cocaïne.

Les médecins décident de tenter une demande d’ECMO, dispositif ultime d’assistance cardio-respiratoire, auprès du Samu de Paris. Ils savent que leur démarche est vaine, il est 18h48, Adama Traoré n’a plus ni respiration, ni pouls depuis 18h02. "Enfin, ça change rien, mais 25 ans quand même…", lâche le médecin qui se trouve à la gendarmerie.

Lorsqu’ils se rappellent à 18h56, ce dernier a "refait le point avec les pompiers" : "Donc, effectivement (…) ce qu’ils disent pour un pouls, en fait, c’est pas un pouls, ils ont jamais perçu de pouls (…). Ils ont vu un vieux tracé sur leur Scop (appareil de monitoring cardiaque) qui faisait des ondes tu vois, donc clairement on considère que depuis 18h02 il est en arrêt."

Le décès d’Adama Traoré serait donc antérieur à l’arrivée des secours. Pour Assa Traoré :

"Tout cela signifie que, bien que mon frère soit mort, les gendarmes n'ont pas voulu lui retirer ses menottes, puisqu'on sait que les pompiers ont dû leur demander à deux reprises avant qu'ils obtempèrent."

Elsa Vigoureux

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