Le syndicat de policiers a fait appel au préfet de Seine-Saint-Denis pour que le terme "policières" soit retiré sur la fresque inaugurée à Stains.
VIOLENCES POLICIÈRES - “Racistes”, “violents”. Les policiers ne supportent plus d’être caractérisés ainsi et dénoncent “l’amalgame” dont ils sont victimes. L’inauguration d’une fresque à Stains (Seine-Saint-Denis), représentant George Floyd et Adama Traoré, deux hommes noirs décédés pendant un contrôle de police, a provoqué leur colère.
Ils ont demandé à rencontrer le préfet de Seine-Saint-Denis en urgence afin que celui-ci fasse retirer l’inscription qui surplombe les visages des deux victimes dessinées en hommage: “Contre le racisme et les violences policières”, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
Selon les informations du Parisien le syndicat a obtenu l’effacement du terme “policières”, dans la formule “violences policières” de la fresque inaugurée le jeudi 18 juin en présence de l’élu communiste et d’Assa Traoré. Le maire de la ville Azzedine Taïbi a été mis en demeure par le préfet Georges-François Leclerc de la retoucher, précise le quotidien régional.
“Tous nos collègues ulcérés”
Sur le parvis du palais de justice de Bobigny, ce lundi 22 mai, une poignée de policiers, membres du syndicat Alliance de la Seine-Saint-Denis avait manifesté pour dire toute son indignation.
Ils déplorent qu’un tel hommage ait été inauguré par un ”élu de la République” sur un département “très difficile avec une délinquance très violente”. “C’est ça qui est gênant et qui a ulcéré tous nos collègues”, a déclaré au HuffPost Ivan Assioma, secrétaire d’Alliance Île-de-France.
Les policiers avaient demandé le retrait de la phrase “Contre le racisme et les violences policières”, qui selon eux insinue que l’institution est raciste et violente.