Ce lundi, le contre-rassemblement répondant à l'appel à mobilisation de Alliance, soutien du policier mis en examen pour meurtre de deux jeunes hommes le soir du second tour, a été réprimé par la police. Amal Bentounsi, figure de la lutte contre les violences policières, y a été interpellé avec deux autres manifestants. Solidarité !
Adrien Belarc lundi 2 mai
Crédits photo : Twitter Sihame Assbague
Ce lundi, le syndicat de police d’extrême-droite Alliance appelait à un rassemblement en soutien au policier accusé de la mort de deux jeunes hommes à Paris le soir du second tour. Le policier, mis en examen pour « homicide volontaire » après avoir tiré une dizaine de cartouche de fusil d’assaut HK G36, a été soumis à un contrôle judiciaire avec interdiction de porter une arme sans être interdit d’exercer. La manifestation qui demande « la présomption de légitime défense » n’est ni plus ni moins que la réclamation d’un « permis de tuer » en toute impunité de la part de la police.
Plusieurs collectifs comme Urgence Notre Police Assassine, le comité Vérité et Justice pour Souheil, le comité Justice pour Lahoucine Ait Omghar, le comité Justice pour Abdoulaye Camara, le comité Justice pour Olivio Gomes, le collectif les Mutilé.es pour l’exemple ou encore l’Observatoire National contre les violences policières ont décidé d’appeler à une contre-manifestation pour demander justice et vérité pour les victimes des violences policières et revendiquer l’abrogation de la loi L435-1 qui permet l’élargissement de la légitime défense pour les policiers.
Sur place, Samia du comité Pour Souheil a dénoncé cet article qui donne un véritable « permis de tuer » aux policiers : « dans notre jargon de victimes de violences policières, le permis de tuer, que vous avez obtenu en plein État d’urgence par la pression que vous exercée en permanence aux politiques est une grande dérive […] cela conduit à toujours plus de violence et toujours plus d’impunité ».